Ingénieur de vol et Navigateur
Sur cette page nous vous présentons la profession d'ingénieur de vol, une profession en voie de disparition sur les avions de ligne modernes, et la profession de navigateur qui n'existe plus de nos jours.
Ingénieur de vol
La mise en service d'avions avec des systèmes de plus en plus complexes nécessitait à partir de la fin des années 30 une troisième personne au poste de pilotage, l'ingénieur de vol. Ce dernier avait des connaissances approfondies sur tous les systèmes de l'avion et assisstait le pilote commandant de bord et le co-pilote en effectuant certaines tâches au décollage et à l'atterrissage, en observant pendant le vol les systèmes hydrauliques et électriques, la climatisation, la pressurisation de l'avion et la gestion du carburant. En cas de problème le capitaine demandait au co-pilote de piloter l'avion et ensemble avec l'ingénieur de vol le capitaine essayait de trouver la solution du problème. Avec l'arrivée d'ordinateurs de plus en plus performant l'ingénieur de vol n'est plus nécessaire, l'ordinateur observe et règle les problèmes. Sur certains modèles d'avions plus anciens, tels les premiers Boeing 747, Boeing 727, McDonnell Douglas DC-10, Lockheed L1011 Tri Star l'ingénieur de bord est toujours nécessaire. Certains types d'avions prévoyaient même la présence de deux ingénieurs de vol.
Le navigateur
Le navigateur était la quatrième personne à bord d'un avion nécessaire pour assurer l'arrivée à destination de l'avion. Il s'occupait de la préparation du vol et de l'itinéraire à suivre. Pendant le vol il devait à tout moment connaître la position de l'avion et donner au pilote les consignes nécessaires pour corriger le cap.
Faisons un petit détour historique sur l'évolution de la navigation dans l'aéronautique.
Au début du voyage aérien il n'existait pas de moyens radio ou électroniques pour aider le pilote à déterminer sa position. La navigation se limitait aux particularités du terrain, voie de chemin de fer, villages, rivières et autres. Les pionniers ne se tracassaient pas vraiment la tête quant à l'effet du vent sur l'endurance de l'avion. En cas de panne d'essence on attérissait dans le premier champ semblant convenir et on essayait de trouver de l'essence pour continuer le voyage.
Avec l'arrivée d'avions servant au transport de passagers on ne pouvait plus se permettre de telles escapades et la navigation et la préparation du vol devenaient une nécessité. Le pilote consultait les prévisions météorologiques pour déterminer l'influence du temps et surtout du vent sur son itinéraire. Sur base de ces informations il déterminait le cap qu'il devait prendre pour arriver à sa destination et également la quantité de carburant nécessaire. Le compas (la boussole pour avions) a permis de tenir un cap et de suivre une route. Compte tenu de la vitesse au sol de l'avion (la vitesse propre de l'avion plus ou moins l'effet du vent) la navigation à l'estime était née. Pendant le vol le pilote contrôlait sa position théorique sur sa carte en référence à des repères visuels. Il devenait apparant très rapidement qu'il fallait trouver d'autres moyens pour s'orienter dans l'espace. Les ingénieurs n'ont pas tardé à developper des instruments utilisant les ondes longues de stations radio pour donner un repère au pilote. Disposant d'au moins deux repères le pilote pouvait sur la carte déterminer sa position et corriger le cas échéant son cap.
L'évolution continuait et bientôt on mettait en place des balises radio servant exclusivement aux besoins aéronautiques. Les balises ondes longues ont été complémentées par des balises à ondes courtes plus précises.
Pour la traversée de territoires à faible couverture radio-navigation et surtout la traversée des océans on est revenu à la navigation céleste. Il fallait un spécialiste pour aider le pilote, c'était le navigateur. Les sextants utilisés dans les aéronefs étaient spécialement adaptés pour prendre en compte les mouvements de l'avion et son altitude. Ils étaient fixés dans l'avion et l'observation se faisait moyennant un périscope.
Plus tard des systèmes de radio navigation universelle ont été mis en place, tels les systèmes Omega, Loran-C et Decca. Des récepteurs spéciaux donnaient la position de l'avion à quatre miles près.
L'arrivée de systèmes de navigation par inertie (INS) et plus tard par satelittes (GPS) a marqué la fin de la profession de navigateur. Les dernières licences de navigateur ont été délivrées fin des années 70 en Grande Bretagne.